Sans Papa

SANS PAPA, J’AI APPRIS À FAIRE AUTREMENT.

PAS À PAS, JE MARCHE SEULE, FAUTE DE MANQUE.

DES JOURS OU JE ME VOILE LA FACE, DES JOURS OU JE ME MENS.

PARFOIS ÇA PASSE,

PARFOIS J’AI MAL COMME EN CE MOMENT

“Grandir sans une figure paternelle aura forcément des conséquences désastreuses sur l’enfant et l’adulte en devenir.”

Heureusement cette affirmation ne fait aucunement consensus auprès des psychologues et des savants !

Si on ne choisit pas sa famille et les épreuves qui en découlent on peut encore choisir d’en faire une force ou une faiblesse.

En réalité le plus dur n’est pas toujours de surmonter cette épreuve mais surtout d’en prendre pleinement conscience.

Et moi je n’avais jamais vraiment pris conscience que l’absence de mon père m’avais autant impacté.

Car oui, je n’avais connu que ça… son absence.

Mise en situation

Après une énième dispute avec ton conjoint tu le menaces. Et c’est toujours avec ces mêmes phrases !

Ce que toi tu dis :

« Part si t’es pas content ! Tu n’es pas obligé de rester! On n’est pas fait pour être ensemble ! »

Ce que lui entend :

« 🎻 »

Ce qui veux dire en réalité :

« Même si on se dispute ne m’abandonne pas. Je te pousse dans tes retranchements pour voir jusqu’où tu patienteras. Si tu restes malgré tout ce que je te fais subir, c’est qu’on est fait pour être ensemble. »

L’abandon

Quand le second pilier de la maison déserte et ce peu importe les raisons, on grandit avec ce sentiment d’insécurité.

(Tu sais ce sentiment qui te pousse à te lever à 1 heure du matin pour vérifier que la porte d’entrée est bien verrouillée alors que tu avais déjà revérifié à 23 heure.)

Ce sentiment d’insécurité va laisser place à un sentiment d’abandon qui va inconsciemment nous pousser à tester et à contrôler la fidélité de tous nos proches et ce afin de ne jamais réitérer de nouveau cette situation et réveiller encore cette sensation si dure et désagréable à la fois : l’abandon.

Une épreuve insurmontable ?

Certains te diront que oui, d’autre que non car c’est notre perception de la vie qui définit vraiment la gravité d’une situation.

Certains se souviendront du divorce de leur parent comme étant LE tournant de leur vie, celui qui marquera le début d’un cauchemar.

D’autres te diront qu’ils ont longtemps rêvé la séparation des leurs, pour en sortir.

Certains papas désertent par choix, par dépit, sous la contrainte…

Une chose est sûre c’est qu’avec de la volonté, du recul et l’aide d’Allah on peut faire son deuil et mener une vie saine et heureuse.

Comment avancer ?

Ne refoule pas ce manque, cette tristesse. C’est normal d’avoir mal ! Il n’y a aucune honte ou culpabilité à avoir ce n’était pas ton choix.

Mais ne met pas toute ton énergie à lui en vouloir non plus car quand quelqu’un ne réalise pas son erreur, repense à ce verset :

« Vous ne voudrez que si Allah Veut »

« Sourate At Takwir – Verset 29»

Nous sommes et nous serons éprouvés les uns par les autres, enjoindre son âme à pardonner et avancer sera plus productif que de cultiver et d’alimenter la nostalgie…