Il était une fois… un voile qui dérange

Change de vêture voyons tu ne vois pas que tu attires plus le regard qu’autre chose ?!

 Mais ne me suis-je pas assez humiliée comme ça ? Jusqu’où j’irai pour rentrer dans leur moule? La tolérance que je porte à l’égard de leur mode de vie, de leur discours, de leurs idées ne vous suffit-elle pas ?

Un pas, puis un autre qui me mèneront vers la désobéissance d’Allah pour l’obéissance à ces créatures. Qui plus est, ne se satisferont jamais de mes concessions jusqu’à ce que je délaisse totalement ma religion.

Je suis encore un peu déroutée par ce qu’il vient de m’arriver. En vérité je ne sais pas ce qui m’a le plus atteint, est-ce ce qui vient de se produire moi ou bien la fréquence de ces situations auxquelles j’ai dû faire face ces dernières années.

On appelle ça une Agression verbale pourtant mes Jambes m’ont considérablement lâchées.

On a tendance à oublier à quel point les dangers nous guettent de toutes parts jours et nuits et que si ce n’était la Grâce d’Allah sur nous on ne tiendrait pas un jour livré à nous même dans cette Dounia.

Il n’y a rien de plus dangereux que de sentir en sécurité et de baisser sa garde.

On ne se rend pas à la guerre sans arme et sans bouclier !

Même si les Bombes et les chars d’assauts sont invisibles, même si ton ennemi se fond dans le décors au point où tu ne le soupçonne même plus. Ne baisse pas t’as garde !

Chaque fois que tu franchis le pas de ta porte tu te livres à un champ de bataille dont seul Allah est le garant. Ne te sens pas à l’abri. . Ne te dit que tu n’as qu’une seule rue à traverser, que pourrait-il bien t’arriver. NON. La plupart des accidents ont lieux aux alentours de nos domiciles pas à des Km, la plupart des catastrophes arrivent lorsque l’on s’y attend le moins !

Personne n’est à labris du stratagème d’Allah, invoque et demande sans cesse sa protection pour toi, tes enfants…

Un enfant dans chaque main, j’accélère le pas. Le parc est juste en face de mon bâtiment.

Mince je suis descendu dans la précipitation sans même regarder l’heure, sans même faire mes invocations.

C’est juste en bas, de toute façon je ne resterai pas longtemps…

Puis d’un coup j’entends la voix grave et roque d’un homme qui parle si fort, non en réalité l’écho se rapproche il ne parle pas, il ne crie pas, il hurle. Je tourne ma tête furtivement de part et d’autres de la rue  mais je ne le vois pas. Pourtant je suis seule, pas une voiture, pas un passant. Les Échos se rapprochent, je ne le vois toujours pas mais son accent des pays de lest le trahi, mon imaginaire s’active et je me dessine sa silhouette comme s’il était devant moi.

Je ne parviens pas à comprendre ce qu’il dit. J’emboîte le pas de plus en vite peu importe ce qu’il hurle cet homme est forcément fou ou alcoolisé, peut-être même les deux.

Mais plus j’avance et mieux j’arrive à décortiquer son discours.

Il hurle des injures envers notre Créateur, il tient des propos tellement choquant que je suis incapable de les dires, ni même de les écrire..

J’aurai voulu enfoncer mes deux doigt dans les oreilles tellement ces paroles étaient violente mais je tenais fermement la main de mes enfants. Durant ces quelques secondes qui m’ont paru interminable je réalise que cet homme était en réalité juste derrière moi je sentais presque son souffle dans ma nuque et il reprend de plus belle :

« VOUS N’ÊTES PAS CHEZ VOUS ICI » !

Et au moment où je me fige de peur, une voiture déboule à ma hauteur et deux jeunes bondissent de leur siège! Je sers tellement fort la main du plus grand qu’il hurle :

« Maman arrête, tu me fais mal à la main !! »

Ils le prennent  à  parti et à leur tours lui hurle au visage pourquoi est-ce qu’il s’en prend aux femmes et que ce n’est qu’un lâche!

Il se retourne vers moi en titubant un gros sac sur le dos le visage fripé, les sourcils froncé sûrement âgé d’une cinquantaine d’années me pointe du doigt et hurle une dernière fois «  Tu verras ! t’es pas chez toi ici » avant de prendre la fuite dans la rue perpendiculaire.

Les deux petits jeunes me demande si je vais bien, m’exprime leur compassion, me dise de ne jamais avoir peur, que je suis à ma place ici et qu’il n’y a pas de place pour les racistes…Mais je suis incapable de répondre quoi que ce soit…

J’entends au loin encore des insultes, la voiture qui redémarre, les cris des enfants mais de ne sont que des bruits sourds car le temps s’est arrêté, j’arrive devant la barrière du parc je vois du monde et je m’effondre.

Que ce serait-il passé s’Ils n’avaient pas été là. Ou dois-je dire s’Il n’avait pas été là.