Il était une fois… une soeur qui rêvait d’être une reine

Je prie depuis toute petite et j’apprends au fil des années énormément de chose sur ma religion. Mais plus j’apprends et plus je me sens incomplète. Quand je sors quelque chose manque sur ma tête.

Je suis bien évidemment convaincu que porter le voile est une obligation pour toute femme
musulmane pubère mais je n’arrive toujours pas à sauter le pas.
Ce matin-là, je prends les transports et comme tous les matins je les croise sur mon chemin.
Ces Reines, ces femmes splendides qui porte leur voile comme un diadème. Subhannallah qu’elles sont belles. Je rêve ne serait-ce que quelques seconde de pouvoir être l’une d’entre elles.

Alors parfois je tente de me mettre à leur place, pour savoir le temps d’une journée qu’elle sensation ca fait d’être une reine. Je roule un foulard sur ma tête, je mets une chemise ample et je sors prendre l’air.


Ce matin là, au milieu de la foule je les croise. Elles sont toutes si respectable avec leur grands voiles et leur belles longues robes de soie qui foule le sol.
Mais quand je me retourne je vois qu’elles me dévisage et là je m’attend à tout sauf à cette phrase :


«  On ne comprend plus rien celle là, un jour elle viens travailler les cheveux couvert le lendemain on la voit sans rien sur la tête… n’importe quoi ! »


Mon corps se raidit. Mes jambes me lâchent. Je hurle de l’intérieur. Aucun son n’ose sortir de ma bouche. Une douleur sans pareil. Une tristesse tel qu’aucune larme ne coule, je ne marche plus je déambule dans la rue et cette phrase tourne en boucle dans ma tête.

Je ne suis qu’une hypocrite, je ne mérite pas d’être une Reine, je me déteste… je suis triste, peu lucide et la douleur laisse place à la colère, un tourbillon d’émotion m’envahit! Elles n’ont pas le droit de me juger ! Ce ne sont pas des Reines sinon elles n’auraient jamais tenu de tel propos à l’égard de leur sœur.
Oh Allah tu sais à quel point je t’aime, Toi seul connaît mes intentions, Oh Allah toi Seul Sait a quel point je rêve de porter le voile, Toi Seul sait ce qu’il y a dans mon petit cœur.., aide moi, rassure moi, Toi Qui sais mieux que moi qui je suis..

Mon cœur a trop mal. Alors Mon corps prend le relais. Les larmes coulent et ne s’arrêtent plus je n’arrive plus à voir où je vais. Je m’assois pour reprendre mes esprits sur le premier banc que je croise.
Les bras croisés, la tête sur les genoux le regard dans le vide. Je sens la présence de deux hommes derrière moi. Un est debout l’autre assis est assis.
Ils se saluent, et ils entament une discussion comme ci il ne s’était pas vu durant de nombreuses années.
Puis l’homme debout se met à le questionner :

« Pourquoi suivez-vous l’islam, comment était votre prophète, pourquoi priez vous 5 fois par jours, parle moi du Coran, c’est quoi la soûnnah.. »


Mais l’homme allongé ne se contente pas seulement de de répondre il approfondi chacune de ces réponses en donnant des dates, en s’étayant sur des réflexions de savant, des détails, des dalils, des événements, que j’ignorai complètement. Je suis littéralement en train d’assister à un cours! SubhanAllah Mais qui est cet homme avec autant de science assis derrière moi ! Comment peut-il Avoir autant de science à travers autant de sujets différents !


Je meurs d’envie de me retourner! Sa voix me dit quelque chose !
L’homme debout le remercie et s’en va.

Je décide de me lever à mon tour. Je remercie Dieu de m’avoir permis d’assister à cet échange d’augmenter mon savoir et d’apaiser mon cœur. Puis Je me lève sans me douter, sans pouvoir imaginer une seule seconde qui était cet homme.
Je me retourne et..


Je tombe nez à nez avec un sdf, un sac à dos à ses pieds et une canette de bière à la main, allongé sur le flanc.
Je n’en reviens pas. Allahu Akbar.


Cet homme devant qui je passe tous les jours, que tout le monde ignore et regarde avec mépris.

Cet homme que l’on prend pour un ivrogne, le visage noircit par les déchets et la pollution.
Quelques mètres plus loin je m’effondre à nouveau. Allah a répondu à mon appel, Allah ne m’a pas abandonnée bien au contraire. Il vient de me montrer qu’il ne faut jamais, jamais juger quelqu’un sur son apparence et que Seul Allah sait ce qu’il y a dans les cœurs. Ces sœurs se sont empressées de me juger, comme je l’ai fait avec cet homme devant qui je presse le pas chaque matin.


Je m’effondre à nouveau.


Quelle merveilleuse leçon de vie. Ne juger personne, ne vous fiez pas aux apparences, soyez
bienveillante les unes envers les autres en ayant un visage avenant avec vos sœurs même quand elles n’ont pas la Tête couverte. Qui sais, peu être serez-vous la cause qu’un jour Allah les couronnes et face d’elles des Reines.